Mener un entretien d'embauche est loin d'être une tâche facile. Il existe de nombreuses règles à respecter pour s'assurer de la réussite et de la conformité de cette rencontre entre candidat et employeur. Certaines questions sont en effet strictement interdites, et peuvent vous exposer à des sanctions. Alors, êtes-vous bien en règle ? Découvrons ensemble les 8 questions à ne pas poser pour éviter une discrimination à l'embauche.
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Les questions interdites en entretien d'embauche
L'entretien d'embauche est un exercice encadré par la loi. En effet, le Code du travail énonce certains thèmes à bannir définitivement de cette rencontre afin de lutter contre la discrimination à l'embauche et favoriser l'égalité des chances. L'objectif est de s'assurer que tous les échanges ayant lieu à ce moment aient un lien direct avec le travail proposé ou l’évaluation des compétences. Face à une question déplacée, le candidat peut se retourner contre l'employeur et faire encourir une amende de 45 000 euros, voire une peine de 3 ans d'emprisonnement.
Découvrons ensemble les 8 questions à ne plus jamais poser !
#1. Quelle est votre situation familiale ?
Lors de l'entretien d'embauche, il est interdit de poser des questions relatives à la vie privée du candidat. Ainsi, les questions portant sur sa situation familiale et son milieu social sont donc strictement interdites.
Les questions à bannir :
- Êtes-vous marié, célibataire ou divorcé ?
- Votre conjoint travaille-t-il ? Quelle est sa profession ?
- Avez-vous des enfants ?
- Percevez-vous des prestations sociales ?
Il est, dans certains cas exceptionnels, possible de poser certaines de ces questions si le candidat est amené à se déplacer régulièrement, car il ne pourra pas toujours être disponible pour sa famille.
#2. Pratiquez-vous une religion ?
Les croyances religieuses du candidat à l'embauche relèvent également de sa vie privée. Elles n'ont pas à influencer votre jugement sur les capacités professionnelles du candidat. Ainsi, vous ne pouvez pas interdire aux candidats et aux salariés de l'entreprise d'avoir des convictions religieuses.
Les questions à bannir :
- Pratiquez-vous une religion ?
- Êtes-vous croyant ?
- Portez-vous un signe distinctif religieux ?
Toutefois, vous pouvez intégrer des mesures basées sur le principe de neutralité dans votre règlement.
#3. De quelle origine êtes-vous ?
Selon une étude du gouvernement, les candidats d'origine maghrébine ont 25% de chances en moins de recevoir une réponse à leur candidature. Pourtant, l'origine du candidat ne permet pas de définir ses aptitudes et compétences pour le poste ! Même si la question peut parfois être posée de manière anodine, elle ne doit en aucun cas influencer votre recrutement.
Les questions à bannir :
- Dans quel pays êtes-vous né ?
- De quelle origine est votre nom de famille ?
#4. Avez-vous des problèmes de santé ?
Tout comme les questions concernant la famille, la seule situation dans laquelle vous pouvez poser cette question est lors d’un recrutement pour un poste qui nécessite une bonne condition physique. On peut prendre pour exemple les déménageurs ou les pilotes de ligne. Néanmoins, seul le médecin du travail est en mesure d'évaluer l'état de santé du salarié, et ce, une fois celui-ci embauché.
Les questions à bannir :
- Êtes-vous en bonne condition physique ?
- À quand remonte votre dernière physique chez le médecin ?
- Avez-vous eu déjà eu [nom de maladie] ?
#5. Quelle est votre orientation sexuelle ?
Plus que personnelle, cette question doit être totalement proscrite de vos entretiens d'embauche. Si un candidat estime avoir été victime de discrimination sur ce critère, il pourra se retourner contre vous. Chacun est libre de faire ce qui lui plaît en matière de sexualité !
Les questions à bannir :
- Êtes-vous homosexuel ?
- Quelle est votre préférence sexuelle ?
- Appartenez-vous à la communauté LGBT ?
#6. Avez-vous un casier judiciaire ?
La question du casier judiciaire est un peu particulière. Vous n'avez pas à mener votre entretien sur les antécédents judiciaires de votre candidat. Toutefois, dans certains secteurs, notamment dans la fonction publique, il est impératif d'avoir un casier vierge pour postuler. Certains métiers du secteur privé sont également concernés. Pour un poste dans le domaine de la petite enfance, le recruteur pourra vérifier le casier judiciaire du candidat afin de vérifier qu’il n’a aucun antécédent de délinquance sexuelle.
Les questions à bannir :
- Avez-vous déjà été condamné ?
- Avez-vous un casier judiciaire ?
#7. Êtes-vous syndiqué ?
Bien qu’intrigante, cette question est également interdite. En plus d'être privée, cette question porte atteinte au principe de liberté syndicale, et l'entreprise ne peut entraver ce droit au risque de s'exposer à un risque d'emprisonnement d'un an, ou d'une amende de 3 750€.
Les questions à bannir :
- Êtes-vous associé à un parti syndical ?
- Avez-vous déjà été membre d'un syndicat ?
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#8. Appartenez-vous à un parti politique ?
Sauf si vous exercez dans la politique, vous n'avez pas le droit d'interroger un candidat sur ses opinions politiques. Et ce, même si vous posez la question de manière subtile. En effet, l'opinion politique ne permet en aucun cas de déterminer les aptitudes professionnelles d'un candidat pour un poste.
Les questions à bannir :
- Pour qui avez-vous voté lors des dernières élections ?
- Quel candidat soutenez-vous ?
- Pour quel parti politique votez-vous ?
En conclusion, en plus de nuire à votre marque employeur, poser une de ces questions prescrites peut vous porter préjudice financièrement. Peu importe l'origine ou les croyances des candidats que vous recrutez, le principal est de trouver la perle rare faite pour le poste et avec qui vous avez envie de collaborer !