Mener un entretien d'embauche est loin d'être une tâche facile. Il existe de nombreuses règles à respecter pour s'assurer de la réussite et de la conformité de cette rencontre entre candidat et employeur. Certaines questions sont en effet strictement interdites, et peuvent vous exposer à des sanctions. Alors, êtes-vous bien en règle ? Découvrons ensemble les 8 questions à ne pas poser en entretien pour éviter une discrimination à l'embauche.
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L'entretien d'embauche est un exercice encadré par la loi. En effet, le Code du travail énonce certains thèmes à bannir définitivement de cette rencontre afin de lutter contre la discrimination à l'embauche lors d'un entretien d'embauche et favoriser l'égalité des chances. L'objectif est de s'assurer que tous les échanges ayant lieu à ce moment aient un lien direct avec le travail proposé ou l'évaluation des compétences. Face à une question déplacée, le candidat peut se retourner contre l'employeur et faire encourir une amende de 45 000 euros, voire une peine de 3 ans d'emprisonnement.
Découvrons ensemble les 8 questions à ne plus jamais poser !
Lors de l'entretien d'embauche, il est interdit de poser des questions relatives à la vie privée du candidat. Ainsi, les questions portant sur sa situation familiale et son milieu social sont donc strictement interdites.
Il est, dans certains cas exceptionnels, possible de poser certaines de ces questions si le candidat est amené à se déplacer régulièrement, car il ne pourra pas toujours être disponible pour sa famille.
Les croyances religieuses du candidat à l'embauche relèvent également de sa vie privée. Elles n'ont pas à influencer votre jugement sur les capacités professionnelles du candidat. Ainsi, vous ne pouvez pas interdire aux candidats et aux salariés de l'entreprise d'avoir des convictions religieuses.
Toutefois, vous pouvez intégrer des mesures basées sur le principe de neutralité dans votre règlement.
Selon une étude du gouvernement, les candidats d'origine maghrébine ont 25% de chances en moins de recevoir une réponse à leur candidature. Pourtant, l'origine du candidat ne permet pas de définir ses aptitudes et compétences pour le poste ! Même si la question peut parfois être posée de manière anodine, elle ne doit en aucun cas influencer votre recrutement.
Tout comme les questions concernant la famille, la seule situation dans laquelle vous pouvez poser cette question à un candidat est lors d'un recrutement pour un poste qui nécessite une bonne condition physique. On peut prendre pour exemple les déménageurs ou les pilotes de ligne. Néanmoins, seul le médecin du travail est en mesure d'évaluer l'état de santé du salarié, et ce, une fois celui-ci embauché.
Plus que personnelle, cette question doit être totalement proscrite de vos entretiens d'embauche. Si un candidat estime avoir été victime de discrimination sur ce critère, il pourra se retourner contre vous. Il s'agit également d'une question qui concerne la vie privée du candidat et qui ne doit pas influer dans votre choix !
La question du casier judiciaire est un peu particulière. Vous n'avez pas à mener votre entretien d'embauche sur les antécédents judiciaires de votre candidat. Toutefois, dans certains secteurs, notamment dans la fonction publique, il est impératif d'avoir un casier vierge pour postuler. Certains métiers du secteur privé sont également concernés. Pour un poste dans le domaine de la petite enfance, le recruteur pourra vérifier le casier judiciaire du candidat afin de vérifier qu'il n'a aucun antécédent de délinquance sexuelle.
Bien qu'intrigante, cette question est également interdite et n'a pas lieu d'être dans un recrutement. En plus d'être privée, cette question porte atteinte au principe de liberté syndicale du candidat, et l'entreprise ne peut entraver ce droit au risque de s'exposer à un risque d'emprisonnement d'un an, ou d'une amende de 3 750€ (selon le code du travail).
Sauf si vous exercez dans la politique, cette question ne peut pas être posée en entretien d'embauche. Et ce, même si vous posez la question de manière subtile. En effet, le code du travail interdit aux recruteurs de poser cette question car l'opinion politique ne permet en aucun cas de déterminer les aptitudes professionnelles d'un candidat pour une embauche.
En conclusion, en plus de nuire à votre marque employeur, poser une de ces questions prescrites lors d'un entretien d'embauche peut vous porter préjudice financièrement. Peu importe l'origine ou les croyances des candidats que vous recrutez, le principal est de trouver la perle rare faite pour le poste et avec qui vous avez envie de collaborer !